Le cogniticien programme des logiciels ou des systèmes numériques pour les rendre intelligents. Quelle formation faut-il suivre pour devenir cogniticien ? Quel est le salaire de ce professionnel ? Découvrez les réponses à ces questions et à d’autres interrogations dans cette fiche métier cogniticien.
Fiche métier : comment devenir cogniticien ?
Le métier de cogniticien : rôles et missions
Les missions du cogniticien
Le travail du cogniticien consiste à améliorer l’accessibilité de l’outil numérique et des machines qui en dépendent. On appelle aussi ce professionnel analyste cogniticien ou ingénieur d’interfaces. Sa mission consiste à créer des systèmes intelligents qui vont pouvoir aider l’humain à accomplir un certain nombre de tâches.
Ce spécialiste est un ingénieur qui maîtrise l’informatique, mais aussi la mécanique, les neurosciences, la sociologie ou la psychologie (et les sciences humaines en général).
Le cogniticien participe au développement des IHM (interfaces homme-machine) et des logiciels. L’intelligence de ces programmes est modélisée à partir de caractéristiques humaines. C’est la raison pour laquelle le cogniticien fait des recherches sur la pensée humaine et sur ses besoins. Il est alors en mesure de programmer des systèmes qui nous seront utiles.
Ce professionnel peut intervenir en amont d’un projet en travaillant sur l’ergonomie de conception. En cas de problème ou de volonté d’évolution, il pourra travailler autour du concept d’ergonomie corrective pour améliorer les systèmes existants. La majeure partie des travaux est effectuée par des équipes spécialisées et mène à des tests et des analyses de résultats.
Le cogniticien travaille essentiellement en laboratoire pour les secteurs de la défense, du transport ou des loisirs. Il est au cœur des projets de développement en domotique et participe au développement d’outils de création ou pédagogiques. Quand le cogniticien ne travaille pas pour une entreprise, il peut monter sa propre société de conseil.
Sa formation le pousse à se spécialiser dans un domaine particulier qui lui permettra d’avoir une vision d’ensemble. Il devra se former continuellement pour connaître en temps réel les évolutions de son domaine d’expertise.
Cogniticien : qualités et compétences
Le cogniticien maîtrise de nombreuses disciplines de l’informatique à la biologie en passant par la mécanique ou les sciences humaines comme la psychologie ou la sociologie. C’est donc un scientifique particulièrement polyvalent qui doit aussi faire preuve de curiosité et d’organisation.
Grâce à une vision d’ensemble, il sera capable de gérer un projet de A à Z. Il pourra s’adapter à différentes idées et sera en mesure de travailler en équipe dans des secteurs d’activité variés. Le cogniticien est à l’aise avec la gestion de projet, il sait analyser une situation et concevoir des solutions.
Devenir cogniticien : études et formations
Quelles sont les formations pour devenir cogniticien ?
Après l’obtention d’un baccalauréat scientifique avec option mathématiques/SVT, mathématiques/physique-chimie ou mathématiques/sciences de l’ingénieur, l’étudiant peut se diriger vers l’université ou une classe préparatoire.
Dans ce dernier cas, il pourra passer le concours d’entrée dans une école d’ingénieur. Il s’agira notamment de l’ENSC (École nationale supérieure de cognitique) de l’Institut polytechnique de Bordeaux, l’INP-ENSEEIHT (École normale supérieure d’électrotechnique, d’électronique, d’informatique, d’hydraulique et des télécommunications de l’INP de Toulouse) également appelée « N7 » et de l’INSA (Institut national des sciences appliquées) de Toulouse.
Quels sont les diplômes nécessaires pour exercer le métier de cogniticien ?
Les diplômes reconnus pour exercer en tant que cogniticien sont le master (mention informatique et ingénierie des systèmes complexes et mention sciences cognitives) et le diplôme d’ingénieur de niveau bac +5.
Combien gagne un cogniticien ?
Un cogniticien commence à travailler avec un salaire d’environ 2 600 € brut par mois. Ce montant augmentera régulièrement en fonction du poste pourvu et de l’expérience de l’ingénieur.
Les débouchés et évolutions possibles dans l’intelligence artificielle
Le plus souvent, le cogniticien travaille pour l’industrie et notamment dans le transport : aéronautique, automobile, secteur ferroviaire ou maritime. Mais son rôle est aussi prépondérant dans l’industrie spatiale, la défense ou la santé. Il intervient encore dans l’éducation, l’énergie, les jeux vidéos, la banque, la finance, les télécommunications. Il y a peu de domaines qui lui échappent !
En début de carrière, le cogniticien est technicien ou ingénieur dans une équipe elle-même dirigée par un expert senior. Avec de l’expérience, ce professionnel pourra devenir chef d’un service d’étude, recherche et développement, responsable de projet ou manager.
Il pourra aussi se mettre à son compte pour ouvrir une société de conseil.
Comment exercer le métier de cogniticien ?
Dans une entreprise, le cogniticien a un statut de salarié. Lorsqu’il monte sa propre société de conseil, il a le statut de travailleur indépendant.
Le métier de cogniticien : avantages et inconvénients
Les avantages du métier de cogniticien
Le cogniticien participe souvent à des projets passionnants. Il bénéficie d’une rémunération intéressante et bénéficie des avantages du salariat (prime d’intéressement et de participation, mutuelle, CE, etc.)
Les inconvénients du métier de cogniticien
Pour devenir cogniticien, il faut réussir un concours difficile. Par la suite, le marché de l’emploi peut s’avérer compliqué, même si le secteur se développe rapidement.
Zoom sur le secteur de l’intelligence artificielle
Dans le monde numérique actuel, l’intelligence artificielle est omniprésente et ne fait que se développer. Dans ces conditions, l’avenir du cogniticien est assuré, même si, de nos jours, les embauches sont encore peu nombreuses.