Le botaniste est spécialisé dans l’étude des plantes. Quelle formation faut-il suivre pour devenir botaniste ? Quel est le salaire de ce professionnel ? Découvrez les réponses à ces questions et à d’autres interrogations dans cette fiche métier botaniste.
Fiche métier : comment devenir botaniste ?
Le métier de botaniste : rôles et missions
Les missions du botaniste
Les missions du botaniste sont multiples. Ce passionné des végétaux (plantes, arbres, fleurs…) les étudie de près et les classe, observe leur croissance et note leur mode de reproduction.
Il peut travailler dans un laboratoire ou bien en extérieur, au plus près du biotope qu’il étudie. Il sera d’ailleurs en mesure de réaliser une cartographie botanique de ce lieu. Cet enseignant-chercheur (c’est ce qu’il est dans la grande majorité des cas) lit et publie des articles en anglais dans des revues scientifiques internationales.
Pour préparer son travail, le botaniste effectue des recherches et étudie la littérature relative à la région objet de l’étude et aux espèces végétales qui la peuplent. Une fois sur place, il pourra noter l’incidence de l’activité humaine sur l’environnement et pourra réaliser des prélèvements.
Dans un laboratoire, le botaniste analyse et classe les échantillons récoltés et crée des herbiers. Ce scientifique décrit les espèces découvertes, les plante dans des serres ou en extérieur et pourra informer la communauté scientifique et les États en cas de disparition.
Botaniste : qualités et compétences
Avant même de devenir botaniste, il faut suivre un cursus universitaire très long jusqu’au doctorat. L’étudiant qui envisage un tel parcours doit s’armer de patience et se préparer à développer une force de travail conséquente.
Ces qualités lui seront utiles lorsqu’il sera dans la vie active, mais il devra aussi développer une certaine curiosité et de la rigueur. Comme nous l’avons vu, il devra maîtriser l’anglais, mais aussi le français et devra faire preuve de pédagogie.
Devenir botaniste : études et formations
Quelles sont les formations pour devenir botaniste ?
Après le bac, il est possible soit d’intégrer l’université, soit de s’inscrire en classe préparatoire BCPST. Le chemin le plus classique consiste à suivre un parcours universitaire jusqu’au doctorat (même si un master peut suffire).
Mais il est aussi possible d’intégrer une grande école d’agronomie après la prépa. Une fois le diplôme d’ingénieur agronome en poche, il sera possible d’intégrer une école doctorale.
Quels sont les diplômes nécessaires pour exercer le métier de botaniste ?
Même s’il est possible de travailler en tant que botaniste avec un master, il est vivement conseillé de poursuivre jusqu’au doctorat.
À l’université, la licence de biologie pourra mener à différents masters :
- biologie intégrative et physiologie végétale ;
- biologie végétale ;
- génomique et productivité ;
- biologie et valorisation.
L’étudiant pourra alors se diriger vers une école doctorante pour préparer sa thèse sous le contrôle d’un directeur de thèse. Après sa soutenance, il obtiendra le doctorat, puisse réalisera une à deux années en postdoctorat avant de passer le concours de chargé de recherche ou celui de maître de conférences.
Il pourra encore passer une HDR (habilitation à diriger des recherches), le plus haut diplôme français, avant de devenir directeur de recherche ou professeur des universités.
Combien gagne un botaniste ?
Le revenu d’un botaniste dépend de son employeur, de ses diplômes et de son ancienneté ou de son échelon dans la fonction publique.
- Dans le privé, les revenus sont variables et dépendent de la structure qui emploie ce spécialiste.
- Dans le public : un jeune doctorant commence en tant qu’ATER avec 1 657,87 € net par mois, plus une prime annuelle de 1 228,93 €.
Après titularisation, il perçoit de 2 100 € à 3 800 € brut par mois en fonction de son échelon. Il est alors maître de conférences ou de chargé de recherche. S’il obtient son HDR, il peut prétendre au poste de directeur de recherche ou de professeur des universités et son salaire évoluera entre 3 234 € et 6 445 € brut par mois.
Les débouchés et évolutions possibles dans la botanique ?
Avec un doctorat, un botaniste pourra prétendre au poste de maître de conférences ou de directeur de recherche. Il pourra alors intégrer un EPSCP (établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel), c’est-à-dire le Muséum national d’Histoire naturelle, une université, une école centrale, une ENS ou un institut national polytechnique. Il pourra aussi rejoindre un organisme public de recherche comme le CNRS ou même une fondation privée.
Dans le privé, un botaniste pourra postuler auprès d’un laboratoire pharmaceutique ou de bureaux d’études en environnement. En règle générale, la concurrence est assez rude et il y a peu de postes pour les botanistes. C’est la raison pour laquelle il est déconseillé de se satisfaire d’un master.
En matière de débouchés, un chargé de recherche pourra devenir directeur de recherche et un maître de conférences pourra devenir professeur des universités.
Comment exercer le métier de botaniste ?
Dans la fonction publique, le botaniste est ATER lorsqu’il est en postdoctorat. Il s’agit d’un contrat d’un an renouvelable une fois. Ensuite, il devient fonctionnaire. Dans le privé, il est salarié.
Le métier de botaniste : avantages et inconvénients
Les avantages du métier de botaniste
Le botaniste exerce une profession qui est également une passion. Ce chercheur est au contact des plantes et communique avec les chercheurs du monde entier.
Les inconvénients du métier de botaniste
Les études pour devenir botaniste sont longues et les débouchés sont peu encourageants. De même, les salaires ne sont pas motivants à moins d’être directeur de recherche, professeur des universités ou de travailler dans le privé.
Zoom sur le secteur de la botanique
La plupart de botanistes ambitionnent de rejoindre le Muséum national d’Histoire naturelle, mais il est plus réaliste de viser le CNRS, l’INRA (Institut national de la recherche agronomique) ou l’IRD (Institut de recherche pour le développement).