Fiche métier : comment devenir archéologue ?

Le métier d’archéologue : rôles et missions

Les missions de l’archéologue

Un archéologue organise des fouilles sur des sites présentant un intérêt historique. Il espère mettre à jour des vestiges qui permettront de donner des indications sur la façon dont fonctionnaient les anciennes civilisations. Tout type d’objet aura une valeur informative, qu’il s’agisse de bijoux, de statues ou de poteries.

Avant d’intervenir, l’archéologue repère les lieux et effectue des sondages. Il peut s’intéresser à différentes typologies : ville, campagne, océans, déserts, littoraux, etc. Lorsqu’il a déterminé le lieu parfait pour réaliser des fouilles, il programme son intervention avec méthode.

Chaque zone de fouille sera divisée et chaque section sera fouillée avec une méthode de décapage stratigraphique. Les intervenants utilisent différents outils pour dégager les objets sans les abîmer (pinceau, brosse, pelle, etc.).

L’archéologue dirige les fouilles et pour ce faire, monte une équipe. Il peut se rapprocher d’autres scientifiques, spécialisés dans des domaines connexes : botaniste, géologue, anthropologue, zoologue, etc. Certains archéologues sont eux-mêmes spécialisés dans d’autres domaines. Ils sont par exemple archéozoologues, archéobotanistes, archéomètres ou céramologistes.

Lorsque le chantier est achevé et que les éléments principaux ont été mis à jour, l’archéologue analyse les pièces découvertes et rédige un rapport. Celui-ci donne lieu à une publication dans un journal scientifique, mais l’archéologue peut également participer à une conférence ou à une exposition.

Dans 85 % des cas, un archéologue intervient dans ce que l’on nomme l’archéologie préventive. Cette discipline permet de protéger des vestiges découverts sur un chantier de construction. Lors de la construction d’un bâtiment ou d’une autoroute par exemple, l’archéologue pourra être embauché pour repérer et sauvegarder certains vestiges.

Archéologue : qualités et compétences

Avant tout, l’archéologue est une personne passionnée et curieuse. Comme un chantier de fouilles archéologiques peut durer des mois, voire des années, il faut aussi qu’il soit patient. Au contraire, s’il intervient sur des fouilles préventives, il doit être rapide et résistant au stress : il doit intervenir le plus rapidement possible pour ne pas retarder l’avancée des travaux.

L’archéologie est aussi une profession qui demande d’établir des rapports sociaux satisfaisants : cette profession repose sur un travail d’équipe. Ce chercheur doit être rigoureux, capable d’observer et d’analyser ses résultats. Il faut aussi qu’il ait un sens de la pédagogie développé.

Devenir archéologue : études et formations

Quelles sont les formations pour devenir archéologue ?

Pour devenir archéologue, il faut étudier à l’université, si possible jusqu’au doctorat. Après le bac, l’inscription se fait en histoire ou en histoire de l’art. Après le master (bac +5), il faut rejoindre une école doctorale. L’archéologue peut alors poursuivre en postdoc ou intégrer directement une structure comme l’INRAP.

L’École du Louvre et l’Institut National du Patrimoine permettent également de se former et de tenter les concours de conservateur du patrimoine.

Quels sont les diplômes nécessaires pour exercer le métier d’archéologue ?

Après le bac, l’étudiant s’inscrit à l’université et obtient sa licence (bac +3), son master (bac +5) et son doctorat (bac +8). À l’école du Louvre, il obtient un diplôme de premier cycle, un diplôme de second cycle puis un diplôme de recherche approfondie.

Combien gagne un archéologue ?

Dans un cadre universitaire, un archéologue nouvellement diplômé peut commencer à intervenir en tant qu’ATER avec un salaire de 1657,87 € net par mois et une prime annuelle de 1228,93 € net.

Plus tard, le maître de conférences et le chargé de recherche gagneront de 2 100 € à 3 800 € brut par mois en fonction de l’échelon atteint. S’il devient professeur des universités, il pourra percevoir de 3 000 € à 6 000 € brut par mois. Ce fonctionnaire de catégorie A est nommé par décret présidentiel.

Les débouchés et évolutions possibles dans l’archéologue

Il existe des spécialisations particulières permettant à l’archéologue de se différencier. En dehors des particularités liées à l’époque ou à la géographie, le chercheur oriente également ses travaux en fonction de théories plus générales. Il sera possible de se spécialiser en archéologie évolutionniste, sociale ou cognitive par exemple.

Ce professionnel pourra intégrer différents types de structures :

• EPSCP (établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel) ;
• EPST (établissement public à caractère scientifique et technologique) ;
• EPIC (établissement public à caractère industriel et commercial) ;
• Fondation privée.

Si après le postdoc, l’archéologue décide de passer le concours universitaire, il pourra devenir maître de conférences ou professeur des universités. S’il rejoint un organisme de recherche, il pourra devenir chargé de recherche ou directeur de recherche.

Comment exercer le métier d’archéologue ?

Le revenu de l’archéologue dépend de la structure pour laquelle il travaille. S’il envisage une carrière à l’université, le jeune archéologue intervient d’abord comme ATER (Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherche) avant d’obtenir le statut de fonctionnaire.

Le métier d’archéologue : avantages et inconvénients

Les avantages du métier d’archéologue

L’archéologue a l’avantage de vivre d’une profession passionnante qui permet de voyager.

Les inconvénients du métier d’archéologue

Il faut faire de longues études pour devenir archéologue et le revenu n’est pas toujours à la hauteur de ce que l’on attendrait pour ce type de parcours.

Zoom sur le secteur de l’archéologie

L’archéologie est un secteur qui attire de nombreux étudiants, mais offre peu de postes. Il sera possible de devenir contractuel auprès de l’INRAP, du CNRS ou d’intégrer un musée.